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Les axes de notre mission
Promouvoir
Les fleurs locales de saison, cultivées de manière éthique et écologique, et favorisant la biodiversité
Soutenir
Le développement d’une filière de production et d’utilisation de fleurs locales, écologiques et de saison en Belgique francophone, en alternative aux fleurs cultivées et vendues de manière industrielle.
Sensibiliser
À la consommation éco-responsable, rapprocher le producteur du consommateur, promouvoir les circuits courts, et contribuer à développer un réseau d’acteurs locaux (producteurs et revendeurs) de la fleur belge éco-responsable
Les valeurs du Slow Flowers
Notre collectif existe depuis 2019 et s’est constitué en ASBL en 2025. Nos membres sont unis autour de 6 grandes valeurs communes : Écologie | Saisonnalité | Local | Savoir-Faire et Qualité | Équité | Solidarité.
Pour que vous puissiez apprécier la beauté et la diversité des fleurs cultivées près de chez vous, en sachant qu’elles sont bonnes pour votre santé et celle de notre planète.
C'est quoi le Slow Flowers ?
De manière générale, le mouvement Slow (Slow Food, Slow Travel, Slow Fashion etc.) souhaite se reconnecter avec la nature et notre planète et cesser sa surexploitation au nom du profit, de l’argent et de la consommation. Ralentir le rythme, prendre le temps, laisserait ainsi à la Terre la possibilité de se ressourcer.
Le Slow Flower est une manière de cultiver des fleurs en respectant le rythme de la nature. Ce mouvement venu d’Angleterre propose une alternative éco-responsable de fleurs locales et de saison cultivées de manière écologique en plein air ou dans des serres non chauffées, pour limiter au maximum le coût carbone de leur production et leur transport. Par ailleurs, cela favorise la biodiversité locale. Les saisons naturelles sont respectées, les fleurs sont vendues pendant leur période de floraison naturelle, lorsque les plantes sont au top de leur forme. On passe le plus directement possible du champ au vase sans passer par des camions frigorifiques, donc les fleurs produites localement sont plus fraîches, plus vives et souvent plus résistantes et non standardisées ; chaque fleur est unique et différente. Les fleurs ‘slow flowers’ sont produites à petite échelle et vendues en circuit court et relation directe avec les gens qui les achètent. Cela favorise l’économie locale et de proximité.
Le Slow Flower permet d’offrir une alternative aux fleurs majoritairement cultivées, transportées et vendues de manière industrielle et offre des solutions aux problèmes liés à cette culture industrielle.
Quels sont les enjeux ?
Enjeux climatiques et de biodiversité
L’industrie mondiale de la fleur a un impact carbone considérable. Près de 95 % des fleurs à destination de l’Europe voyagent en avion. Les fleurs qu’on achète en Belgique viennent soit des Pays-Bas où elles sont cultivées sous serres chauffées toute l’année, soit elles arrivent en avion de pays d’Afrique ou d’Amérique Latine (Costa Rica, Equateur, Colombie, Kenya, Ethiopie). Chaque année, près d’1 million de tiges sont importées en Belgique, avec en moyenne 30 avions remplis de fleurs qui transitent chaque semaine par l’aéroport de Liège, pour ensuite être distribuées par camions en Belgique et dans les pays voisins. Cultiver des fleurs dans des serres chauffées aux Pays-Bas nécessite 10 fois plus d’énergie qu’en plein air et génère autant de CO2 que de les importer du Kenya. Après la récolte, les plantes sont fragiles. Il faut les réfrigérer et donc encore utiliser de l’énergie pour faire fonctionner les frigos. Il a été calculé que la production d’une rose industrielle génère 1kg de CO2, soit l’équivalent de 5 km en voiture.
Le suremballage plastique à tous les niveaux de la filière est omniprésent dans le secteur de la fleur industrielle, ce qui ajoute à la pollution globale du secteur.
Du point de vue biodiversité, l’utilisation massive de pesticides, fongicides et autres produits chimiques dans les lieux de production détruit la biodiversité locale et pollue durablement les sols et les eaux.
Enjeux de santé publique
En 2018, une étude de Gembloux Agro-Bio Tech a identifié 107 résidus de différents pesticides sur 90 échantillons de fleurs, dont certains interdits d’utilisation en Europe (mais utilisés dans les pays producteurs de fleurs). Les produits chimiques qu’on retrouve en masse sur les fleurs peuvent être toxiques, en particulier pour la santé de ceux qui manipulent les fleurs régulièrement comme les fleuristes. En 2024, une fleuriste française a fait reconnaître le lien entre le cancer et la mort de sa fille et son métier de fleuriste.
Enjeux éthiques et de respect des Droits Humains
Il existe également des problèmes de respect des travailleurs et travailleuses dans les pays producteurs, qui ne bénéficient pas toujours de conditions de travail décentes. Les produits chimiques utilisés sur les fleurs impactent leur santé et ils et elles en ignorent le danger, manquant souvent de formations et de matériel adéquat. Ils et elles présentent des éruptions cutanées, des essoufflements, des troubles de la fertilité… La majorité des personnes qui travaillent dans le secteur sont des femmes âgées de 18 à 35 ans. Les employeurs les recherchent pour leur délicatesse lors de la cueillette. Mais elles se retrouvent alors exposées aux produits chimiques (ce qui est particulièrement problématique lors de leurs grossesses), ce qui s’ajoute à des mauvais traitements de la part de certains employeurs.
La culture de fleurs occupe des terres agricoles et confisque des ressources en eau des populations locales. Il arrive que les cultivateurs assèchent et polluent les lacs locaux pour cultiver les fleurs.
Le Slow Flowers,
une opportunité d’offrir des solutions à ces enjeux et de l’emploi local !
Derrière le joli bouquet se cache donc une industrie très polluante et peu respectueuse du Vivant (Humains et Biodiversité). Face à ce constat, depuis quelques années une offre en fleurs locales, cultivées de manière écologique et vendues en circuit-court se développe en Belgique, dans le cadre du mouvement Slow Flowers. Le Slow Flowers est pro-biodiversité et emploi local, et répond aux enjeux de notre temps.
